WOOOOAWOW ! ZAZEN À 250 KM/H dans le TGV !!!!

Zazen en TGV ou comment Répandre le Dharma dans le Très Grand Véhicule
(Récit véridique et drolatique de la première mission de la Butsu Zen Zone à la SNCF)

Par un froid mais lumineux après-midi de février 2010, les représentants de la Butsu Zen Zone, les nonnes Geneviève Gauckler et Serena avec le bodhisattva Christian Gaudin AKA Gégex,Serenax et Maître Banane, marchaient sur un quai de la Gare de Lyon d’un pas alerte et joyeux vers leur nouvelle mission : initier au Dharma les passagers de l’iDTGV N°2913 Paris-Marseille et battre pour rire le record du monde de vitesse en zazen !

Pour la troisième participation de la Butsu Zen Zone à la Japan Expo, la Japan Expo Sud qui se tient chaque année en février à Marseille, il avait été décidé de profiter du partenariat entre le service iDTGV de la SNCF (réservation et achat des billets TGV par Internet) et les organisateurs de la J.E., à savoir de faire une animation sur le Vrai Zen en échange de billets gratuits.

Sur leur site web on pouvait donc lire ceci:



Sitôt le TGV vidé de ses voyageurs, le commando de la B.Z.Z., transportant zafuton, kolomo, zafu, affiches, tracts et matériel d’exposition, prit possession du train avant même l’arrivée de l’équipe de nettoyeurs.



Alors que Maître Banane collait ses affiches sur toutes les portes et posait un tract zen sur chaque siège en zones « Zap » et « Zen » (véridique !), la nonne GegeX transformait avec talent le wagon-bar en annexe de la B.Z.Z. avec ses affiches graphiques et rigolotes tandis que la nonne Serenax, après avoir nettoyé les miettes de sandwich du bar, y avait pris avec énergie la posture pour vérifier la faisabilité de leur nouveau concept : la méditation assise à 250 KM/H.



Heureusement, grâce au Bouddha et aux designers du TGV, l’espace était juste suffisant pour shikantaza.



Avant le départ, le superviseur du train et l’équipe de « baristas» montèrent dans le nouveau dojo roulant, heureux et surpris de l’atmosphère joyeuse qui y régnait et saluèrent avec effusions les zen-animateurs. Un accueil adorable !




Au tout début la posture semblait difficile à tenir dans les chocs des aiguillages, mais, à très grande vitesse, c’est une nouvelle perception du zazen qui apparut à Serenax : non seulement elle restait concentrée sur sa respiration et sur la mobilité de son esprit mais aussi sur celle de son corps. Car celui-ci bougeait naturellement, automatiquement, inconsciemment, s’ajustant de lui-même aux déplacements du train dans une oscillation hypnotique.



Le temps de s’habituer à ces nouvelles conditions physiques et l’annonce de la toute première initiation à zazen à la SNCF retentit dans les wagons :
« Mesdames, Messieurs, iDTGV accueille le festival Japan Expo Sud. A cette occasion, venez rejoindre les membres de la Butsu Zen Zone en voiture-bar iDZinc. Participez à une conférence et à des démonstrations–initiations autour de la méditation assise ! Venez nombreux, c’est gratuit ! »

Super ! Rapidement 8 femmes de 18 à 60 ans se présentèrent à nous pour l’initiation-conférence…



Assises symétriquement sur les tabourets à l’entrée du bar, le dos bien droit, les novices du TGV parurent très intéressées par l’initiation à l’enseignement de Maître Dogen et très impressionnées par la posture surélevée et majestueuse de Serenax.




Comme à la Japan Expo, nous avons essayé de présenter la pratique de façon simple et directe avec des mots de tous les jours, évitant le méta-langage de zazen qui nous est familier, tout en enseignant la posture « sur tabouret de bar IDTGV». Et même si nous n’avions pas apporté de kyosaku,le bâton d'eveil, l’atmosphère de concentration et d’intimité était telle que les voyageurs assoiffés n’osaient plus rentrer dans le wagon pendant zazen !

L’intérêt des initiés a été soutenu car, si nous avions prévu avec les responsables de faire deux sessions d’une heure séparées par une pause, les voyageuses en quête de sens sont restées à discuter passionnément avec nous pratiquement jusqu’à la fin.



Nous avons pu alors vérifier que l’espace-temps du voyage reste très particulier, que les voyageurs y sont disponibles aux rencontres et aux échanges et donc qu’il était facile d’y Répandre le Dharma à Très Grande Vitesse Dans la Bonne Humeur (RDTGVDBH comme on dit à la BZZ).

Et puis maintenant, il est clair que Geneviève, Serena et moi, nous ne pouvons plus prendre un TGV sans avoir envie de grimper sur le bar, haha quel supplice, vous devriez essayer !






(Rédigé avec l’aide de Gegex et Serenax)